22ème édition des rencontres Apoidea Gallica

Le week-end du 15 et 16 février, les passionnés d’abeilles sauvages de France, et même au-delà, ce sont donnés rendez-vous à Quetigny (21) pour la 22ème édition des rencontres Apoidea Gallica.

Ce rendez-vous annuel, organisé par l’Observatoire des abeilles, se déplace tous les ans dans une nouvelle région et était accueilli cette année en Bourgogne par la Société d’histoire naturelle d’Autun - Observatoire de la Faune de Bourgogne.

Au cours du week-end, ce sont plus de 80 personnes qui se sont retrouvées autour de ces hyménoptères avec de longs moments sous loupes binoculaires pour échanger sur les identifications. L’occasion de pouvoir présenter des insectes à des spécialistes, de discuter sur leur écologie, ou encore de demander des conseils et d’échanger sur des observations intéressantes.

Le samedi après-midi était dédié à de nombreuses présentations orales:

• Benoît Geslin a inauguré les présentations avec une rétrospectives de la connaissance des abeilles en France qui a fortement progressé mais qui ne doit pas s’arrêter là si on veut pouvoir objectiver le déclin de ces pollinisateurs.
• Simone Flaminio, invité d’honneur de ces rencontres, nous a présenté l’évolution de la taxonomie du genre Lasioglossum. Il a aussi évoqué des spécificités sur l’écologie de certaines espèces, par exemple sur les mœurs crépusculaires voir nocturnes de certaines d’entre elles comme Lasioglossum erraticum.
• Sarah Bostoën, de l’OPIE, nous a illustré un premier bilan des inventaires avec coupelles colorées du projet life « Wild Bees » dans différents parcs naturels.
• Notre association était représenté par Magdalena Brugger et Benoît Martha, qui ont dressé la première liste des abeilles de Bourgogne, avec près de 300 espèces recensées sur notre territoire. Un travail de synthèse qui sera diffusé dans un futur numéro de la revue Bourgogne-Franche-Comté Nature.
• Noé Barbier a fait le bilan de l’activité du groupe de travail «Andrena Addicts» avec ses objectifs, ses réalisations et sa dynamique globale.
• Marie-Charlotte Anstett et Maud Mignot ont présenté le travail réalisé autour de l’agroécologie du cassis et l’impact important de la pollinisation sur la production. Elles ont aussi évoqué l’impact positif des bandes fleuries pour le cortège d’abeilles sauvages.
• GabrielNève a ensuite partagé la mise en ligne de nombreuses photographies de la collection d‘abeilles de l’IMBE, avec de nombreuses espèces méditerranéennes: BEES, abeilles de France.
• Paul Vignac, Erwan Mahric et Jérôme Carminati, ont présenté les résultats d’inventaires dans le parc naturel des Écrins sur les chrysides et leurs abeilles hôtes. Les chrysides sont en effet des guêpes coucous d’abeilles sauvages. Un article dédié sur cet inventaire est à retrouver dans les pages de la revue l’Entomologiste.
• L’association Arthropologia a profité de l’événement pour présenter leurs ouvrages fraîchement publiés : l’atlas des bourdons d’Auvergne-Rhône-Alpes, la liste rouge des bourdons d’AuRA, ainsi que la déclinaison du Plan national d’actions en faveurs des pollinisateurs. Un temps a également été alloué pour présenter les projets en cours (PREPOLL, liste rouge des abeilles sauvages d’AuRA).
• Lise Ropars et Prisca Mahé, du Muséum national d’Histoire Naturel, ont fait le point sur le travail en cours sur la future liste rouge national des abeilles avec un travail important sur la validation des données et sur les premières cartes d’occurrence.
• Pierre Rasmont a illustré la technique du photo-stacking, avec différents matériels et outils testés et leurs résultats: appareils photos, diffuseurs, logiciels, …
• Les présentations se sont clôturées par l’état des lieux sur les connaissances et la dynamique autour des abeilles du Grand-Ouest présenté par Mira Boustanu, Mael Garrin et Baptiste Hubert du GRETIA.

Nous tenions à remercier tous les bénévoles et les partenaires qui ont permis de réaliser cet évènement. Le Muséum de Dijon pour avoir accueilli l’assemblée général de l’observatoire des abeilles la veilles des rencontres. Le lycée agricole Olivier de Serres qui nous a hébergé. Le Muséum d’Autun pour avoir prêté du matériel optique pour les séances de déterminations. Et aussi la DREAL, le conseil régional et le département de la Côte-d’Or.