Ce petit reptile, qui ressemble au premier abord au Lézard des murailles, est en fait très différent : c'est une espèce affectionnant particulièrement les milieux humides et ombragés - dont les tourbières. Peu commun pour un reptile ! Autre particularité, comme son nom l'indique c'est une espèce à mode de reproduction vivipare (bien que certaines populations du sud de la France soient ovipares).

L'objectif de ce suivi annuel est d'évaluer les tendances de population du Lézard vivipare au fil du temps, et dans chaque tourbière échantillonnée. En effet, l'évolution de ses populations peut être un indicateur utilisé pour évaluer l'impact des changements climatiques sur les milieux naturels et sur la faune sauvage. C'est donc une espèce dite "indicatrice", de par son écologie. Ce suivi, en place depuis 2019, s'est poursuivi en 2023 avec plusieurs sessions sur 6 tourbières du Morvan : la tourbière du Vernay-Prés Guiot à Saint-Brisson (58), celle de Montour à Brassy, celle de Champgazon à Montsauche-les-Settons (58), celle de Montbé à Gouloux (58), la tourbière du Port des Lambert à Glux-en-Glenne (58), ainsi que la tourbière de La Croisette à Roussillon-en-Morvan (71).

Le suivi est terminé pour cette année, et des lézards ont été vus dans chacune des 6 tourbières ! Cependant, il faudra attendre encore quelques années afin d'accumuler suffisamment de données pour pouvoir tirer des conclusions pertinentes quant à l'état des populations de ce petit lézard.