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Taille de l'adulte : 34-38 mm
Longueur de l'aile postérieure : 16-23 mm
Classe : Insectes
Ordre : Odonates
Sous-ordre : Zygoptères
Famille : Coenagrionidés
Genre : Coenagrion
Espèce : pulchellum
Nom scientifique : Coenagrion pulchellum
L’Agrion joli est une demoiselle (libellule d'allure frêle) de couleur dominante bleue chez le mâle comme tous les Coenagrions. Le deuxième segment abdominal permet de le distinguer des autres espèces du genre car il arbore un symbole typique en forme de U épais, rattaché au bord postérieur du segment. Le mâle de cette espèce se reconnaît aussi à ses bandes bleues interrompues sur le thorax, qui font penser à un point d’exclamation. La femelle, nettement plus difficile à distinguer des autres espèces du genre, est beaucoup plus sombre (vert et noir), l'ornementation de son pronotum est un critère déterminant. Les exuvies et le dernier stade larvaire sont allongés et fins avec des lamelles caudales assez grandes en comparaison des autres coenagrions et ne disposent pas de filament terminal. La taille du corps est supérieure à 14 mm. Le mentum est non troué et les palpes labiaux sans entaille profonde. L'arrière de la tête est arrondi et le dessous du deuxième segment abdominal est dépourvu d'épines.
L’espèce fréquente des milieux stagnants ensoleillés à végétation aquatique importante comme des mares, des étangs, ou des marais. Les adultes restent près de l’eau et se posent sur la végétation des rives ou émergée.
La femelle pond ses œufs accompagnée du mâle (tandem) dans la végétation aquatique. Ils éclosent au bout de 2 à 6 semaines ; la phase larvaire qui se compose de 10 à 13 stades dure entre 8 mois et 2 ans. La période de vol des adultes s’étale entre la fin du mois d’avril et la fin du mois de juillet.
Les adultes comme les larves sont des prédateurs. Les larves de coenagrionidés chassent de préférence à l'affût, cachées dans les racines de la végétation rivulaire plongeant dans l’eau, dans les plantes aquatiques ou bien dans les sédiments au fond de l’eau. Elles attaquent les petits invertébrés qui passent à leur portée. Les adultes sont capables d'attraper des proies volantes ou posées (diptères le plus souvent).
La pollution des eaux et l’artificialisation des milieux lui sont défavorables, tout comme l’empoissonnement des étangs avec des carpes, qui vont éliminer la végétation aquatique indispensable au développement de l’Agrion joli. L’espèce n’est pas protégée mais est menacé de disparition en Bourgogne ; il y est classé comme « vulnérable ».
La compétition et la prédation qui affectent la phase larvaire sont sans doute en rapport direct avec la biodiversité utilisant le même habitat à échelle microlocale (composition en invertébrés aquatiques, éventuels poissons, oiseaux, mammifères, etc.). Les libellules pouvant prédater l’Agrion joli (stades larvaires ou adultes) sont les espèces évoluant dans les mêmes milieux tels l’Anax empereur, l’Ishnure élégant, ou l’Orthétrum réticulé. Les oiseaux et arachnides sont des prédateurs réguliers des imagos.
L’Agrion joli se retrouve sur une majeure partie du pays, de manière localisée. En Bourgogne il se retrouve de manière ponctuelle dans la vallée de l’Yonne, dans le Gâtinais, en Puisaye ainsi qu’en Bresse et Val de Saône.
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