Classification

  • ClasseAves
  • OrdreCharadriiformes
  • FamilleScolopacidae
  • GenreGallinago
  • Espècegallinago
  • Nom scientifiqueGallinago gallinago
Données de l'espèce

Cartes, phénologie, nombre de données, etc...

Carte de l'espèce

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Taille : 23-28 cm (dont bec d'environ 7 cm)
Envergure : 39-45 cm
Bec : 5,7-7,5 cm
Poids : 80-120 g

Morphologie

La Bécassine des marais possède un bec droit très allongé, qui mesure plus de deux fois la taille de la tête. Ce critère permet de la distinguer des autres bécassines observables en migration ou en hivernage en Côte-d'Or (Bécassine sourde et Bécassine double, espèces beaucoup plus rares que la Bécassine des marais). Son plumage brun rayé de bandes ocres lui permet de passer inaperçue la plupart du temps; deux larges bandes noires séparées par une raie médiane pâle ornent sa tête. Comparées à d'autres représentants de la famille (barges, courlis), les pattes de cette espèce sont courtes. Sa silhouette en vol est identifiable à sa queue courte et ses ailes pointues et coudées. Si mâles et femelles sont morphologiquement semblables, les mâles sont moins discrets en période de reproduction; ils effectuent des parades spectaculaires à l'aube et au crépuscule, produisant des sons vibrants appelés "chevrotements" et effectués en vol plongeant par frottement des rectrices (plumes de la queue).

Habitat

Comme son nom l'indique, cette espèce est inféodée aux milieux humides ouverts à semi-ouverts. Dans le Morvan, elle fréquente les prairies paratourbeuses en période de reproduction. La végétation herbacée, souvent riche en carex et en joncs, y est appréciée pour le camouflage et la nidification; des zones engorgées en eaux peu profondes lui permettent par ailleurs de trouver sa ressource alimentaire. En migration et en hiver, périodes où elle est beaucoup plus commune en Côte-d'Or, la bécassine occupe un panel d'habitats humides plus large (rives marécageuses des étangs et cours d'eau, pâtures humides, prairies et champs inondés, abords de roselières et cariçaies, etc.).

Période de reproduction

La reproduction débute dès le mois de mars, alors que la migration bat encore son plein. Les chevrotements des mâles se font alors entendre et peuvent se poursuivre jusqu'en juillet; il s'agit non seulement de parades nuptiales, mais également de manœuvres visant à défendre leurs territoires. Posé par la femelle au sol, le nid est souvent légèrement surélevé sur une touffe de végétation et garni d'herbes, de feuilles sèches et de mousses. Les pontes interviennent majoritairement entre fin avril et début juin et se composent souvent de 4 œufs. Après une durée de couvaison comprise entre 18 et 22 jours, les poussins à peine éclos sortent du nid (ils sont nidifuges). Ils se séparent alors pour suivre le mâle ou la femelle pendant plusieurs semaines afin de se nourrir; ils prennent leur indépendance après leur envol, à environ 6 semaines. En Côte-d'Or, très peu de nids ont été observés; le 24 avril 1966, un nid garni de 4 œufs a été découvert à Champeau-en-Morvan.

Régime alimentaire

La Bécassine des marais se nourrit principalement d’invertébrés tels que des lombrics, différents insectes (larves et adultes), ainsi que de mollusque qu'elle recherche à l'aide de son long bec sondant la boue ou les zones d'eau peu profondes. Elle consomme également des graines et des débris végétaux.

Relation avec l’homme

L'assèchement, la destruction et la dégradation de nombreuses zones humides sont les principales menaces identifiées pour cette espèce dont les effectifs nicheurs ne cessent de décliner en France. Chassable dans l'hexagone, la pression cynégétique y est par ailleurs lourde. La plupart des cas de mortalité d'oiseaux bagués répertoriés en Europe provient de la chasse.

Réseau trophique

Malgré son plumage cryptique, ses prédateurs sont nombreux. Parmi les oiseaux, ce sont principalement les rapaces diurnes et nocturnes qui s'y attaquent. Les mammifères tels que les renards, chiens, chats et même certains rongeurs et mustélidés font également partie des prédateurs de l'espèce. Le nid étant construit à terre, les pontes sont également exposées à la prédation, par les corvidés notamment.

Migration

S'agissant d'une migratrice partielle en Europe, certains individus quittent leur lieu de nidification dès le mois de juillet; la migration se poursuit tout au long de l'automne. Les principaux quartiers d'hiver des populations bourguignonnes sont l'Irlande, la Grande Bretagne, mais aussi la France et les pays méditerranéens (Péninsule ibérique, Maroc, Algérie); certains individus vont jusqu'en Afrique tropicale. Le passage prénuptial débute en février pour s'achever en mai.

Répartition géographique

Avec seulement une centaine de couples estimés à l'heure actuelle en France, les principaux départements concernés par la reproduction de l'espèce sont le Doubs, le Cantal et la Loire-Atlantique; en Bourgogne, la reproduction de l'espèce est très rare et ne concernerait pas ou peu la Côte-d'Or. En périodes de migration et d'hivernage, l'occupation est plus dense sur toute la frange littorale (hors méditerranée); le val et la plaine de Saône, le Morvan ainsi que l'Auxois sont visités par l'espèce en-dehors des périodes de reproduction.

Fiche rédigée par Antoine Rougeron (LPO Côte-d'Or)

Photothèque Bécassine des marais
bécassines des marais
Bécassine des marais - Gallinago gallinago
bécassines des marais
bécassine des marais
Couple de bécassine des marais
Bécassine à la recherche de nourriture
Bécassine des marais en hauteur pour mieux visionner ses proies
couple de bécassines des marais
Bibliographie Bécassine des marais