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Envergure : 27-32 mm
L’Azuré bleu-céleste se caractérise par son dessus lumineux, bleu céleste satiné chez le mâle, bordé d’un fin liseré marginal noir. Les ailes de la femelle, brun chocolat, sont très souvent suffusées de bleu à la base et même parfois sur la quasi-totalité de l’aile (f. ceronus), ornée de lunules submarginales orange vif. Les deux sexes portent des franges blanches, finement entrecoupées de noir dans le prolongement des nervures. Le revers est gris-brun, plus foncé chez la femelle, avec des points noirs cerclés de blanc bien développés. En été, il existe un risque de confusion pour les femelles chez les populations cohabitant avec celles de P. coridon. La femelle de P. bellargus présente toujours, en face supérieure, quelques écailles bleu franc à la base des ailes qui n’existent jamais chez la femelle de P. coridon. En revanche, aucun risque de confusion pour les mâles. À noter que l’on peut rencontrer en juin de rares mâles hybrides entre P. bellargus et P. coridon (forme de teinte intermédiaire, dénommée polonus).
L’Azuré bleu-céleste est une espèce très préférentiellement calcaricole, xérothermophile, liée aux pelouses sèches, aux anciennes carrières et lavières, aux prairies maigres enclavées dans des bois clairs, où prospère sa plante-hôte l’Hippocrépide-à-toupet (Hippocrepis comosa). Les populations y sont parfois très denses, en l’absence de concurrence. D’autres colonies peuvent survivre dans des habitats beaucoup plus réduits, tels les talus des bords de routes et les bords de chemins agricoles. Les adultes, qui butinent volontiers le Lotier, les Serpolets et l’Origan, ont coutume de se rassembler pour pomper l’humidité du sol.
L'espèce présente deux générations par an, une printanière, l'autre estivale : en mai-juin, puis en août-septembre. Quelques rares émergences tardives en octobre certaines années chaudes (2003, 2009, 2012) ne permettent pas d’affirmer la présence d’une troisième génération sous nos latitudes.
Les adultes se nourrissent principalement du nectar des fleurs, les chenilles dévorent les plantes hôtes.
L’Azuré bleu-céleste est directement menacé soit par la fermeture des milieux, soit par l’intensification locale des activités agricoles (vignoble…). Le gyrobroyage estival des talus routiers peut se montrer néfaste en limitant les possibilités d’échanges et de dispersion.
Les papillons sont les proies de nombreux insectivores, ils peuvent être consommés par d’autres insectes et des oiseaux par exemple.
Cet Azuré est en général commun dans ses biotopes, où d’importantes fluctuations d’effectifs sont parfois enregistrées. Espèce eurosibérienne, elle répandue presque partout en France, en général commune. En Bourgogne comme en Franche-Comté, la distribution suit les plateaux calcaires en plaine. Dans le massif du Jura, l’espèce dépasse les 1 200 m (Bois-d’Amont). Il existe cependant quelques stations hors calcaire sur la retombée méridionale des Vosges et le Morvan, sur sol cristallin, dans des secteurs particulièrement abrités et secs.
DUTREIX C., 2013, Papillons diurnes et nocturnes de Bourgogne, Ouvrage, L'escargot savant : 368p.
LAFRANCHIS T., 2000, Les papillons de jour de France, Belgique et Luxembourg et leurs chenilles, Ouvrage, Coll. Parthénope, Biotope édit., Mèze (France) : 448p.
LAFRANCHIS T., JUTZELER D., GUILLOSSON J-Y., KAN P.&B., 2015, La Vie des Papillons. Ecologie, Biologie et Comportement des Rhopalocères de France., Ouvrage, Ed Diatheo : 751p.