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Taille : 18 cm de long et 26 à 30 cm d'envergure
Poids moyen : 20 à 25 g
La Bergeronnette est un oiseau bien familier, noir blanc et gris. Sa manie de hocher constamment sa longue queue lui a valu le surnom de "hochequeue" dans bien des régions. Au Royaume-Uni et sur le littoral Atlantique vit une variante à dos et flancs noirs, la Bergeronnette de Yarrell, d'observation exceptionnelle en Bourgogne. Le juvénile a la tête jaunâtre, là où celle de l'adulte est bien blanche.
Espèce peu exigeante, il n'y a bien qu'en pleine forêt qu'on est sûr de ne pas rencontrer la Bergeronnette grise, sauf dans les coupes récentes et sur les chemins. Sinon, elle habite une grande variété de milieux pour peu que le sol soit dégagé et qu'elle trouve une cavité pour nicher : souvent près de l'eau (bord de rivières, des lacs), mais aussi au contact de l'homme (villes et villages, fermes) et à la campagne.
La Bergeronnette grise est migratrice partielle : seuls quelques individus passent l'hiver en Bourgogne, sans que l'on sache d'où ils viennent (oiseaux locaux ou hivernants en provenance du nord ?). Le retour des oiseaux nicheurs s'effectue début mars. Les nids, garnis d'œufs ou d'oisillons, sont observés de fin mars à fin juillet, rarement plus tard. Les couples élèvent souvent deux nichées.
Insectivore, cette bergeronnette picore les petites bêtes au sol, sur l'eau (quand elle se déplace sur des végétaux flottants) ou elle les capture en vol à la manière d'un Gobemouche.
La Bergeronnette grise ne semble pas en déclin mais est protégée en France. Toutefois, les traitements insecticides diminuent sa ressource alimentaire et les rénovations de façade de vieux bâtiments ou la destruction des constructions en vieilles pierres peuvent la priver de sites de nidification.
La Bergeronnette grise a surtout à craindre de l'Epervier d'Europe, et des chats et fouines quand elle est au nid.
Une dizaine de sous-espèces se rencontre sur tout le continent eurasien et en Afrique du Nord, que l'on identifie à la couleur du dos (gris ou noir), au dessin de la tête et aux marques blanches sur les ailes. En Côte-d'Or, elle occupe tout le département, avec une fréquence sur les points d'écoute de 30 à 37%, que ce soit dans l'Auxois, le val de Saône ou le Châtillonnais (points en milieu forestier exclus).
Fiche rédigée par Antoine Rougeron (LPO Côte-d'Or)
Conservatoire des sites naturels bourguignons, 2002, Guide des espèces protégées en Bourgogne, Ouvrage : 176p.
MULLARNEY K. & al., 1999, Le guide ornitho, Ouvrage, Delachaux et Niestlé : 400 p.