Cartes, phénologie, nombre de données, etc...
Hauteur de la coquille : 2 mm
Classe : Gastropodes
Ordre : Littorinimorphes
Famille : Hydrobiidés
Nom scientifique : Bythinella carinulata
La coquille de la Bythinelle de Dijon est conique, atteignant à peine 2 millimètres, avec l'apex (le sommet) bien arrondi. Elle est fine et de couleur blanchâtre à brun pâle translucide.
La Bythinelle de Dijon est un Gastéropode aquatique qui vit en eau douce, quasi exclusivement au niveau des sources.
La grande majorité des espèces d’escargots terrestres sont hermaphrodites, c’est-à-dire que chaque individu dispose des deux modalités sexuelles ; l’auto fécondation est donc possible même si la fécondation croisée reste cependant la règle générale, favorisant le maintien d’une variabilité génétique favorable à l’adaptabilité de l’espèce. Toutefois, chez les Prosobranches (chez nous quelques espèces seulement : Pomatias, Cochostoma sp. pl., Acicula, Platyla), d’ailleurs plus affines des groupes d’escargots marins, les sexes sont séparés.
L'accouplement est ordinairement précédé d'une parade variable selon les espèces mais au cours de laquelle, souvent, les deux partenaires se tournent autour, s'enlacent, se dressent verticalement, secrètent du mucus. A côté de leur tête, un dard sort lors des ébats et se plante entre la tête et la coquille du partenaire, l'accouplement peut alors débuter. Les escargots, hermaphrodites (à la fois mâle et femelle), échangent leur sperme, les spermatozoïdes sont ensuite stockés dans un petit sac appelé spermathèque et féconderont plus tard les ovules, parfois un an après : on dit qu'il y a fécondation croisée. L'accouplement dans sa totalité peut durer plusieurs heures. La ponte survient généralement 15-20 jours après l'accouplement, la durée avant l’éclosion varie en fonction de la température. Les œufs minuscules sont déposés en petits groupes dans un trou creusé au sol ou dans les fissures de bois. Bien des aspects de la reproduction restent cependant à découvrir ou à mieux élucider chez les plus petites espèces, lesquelles sont pourtant et de loin les plus nombreuses !
En grande majorité les Escargots sont végétariens ; toutefois quelques espèces sont omnivores ou même carnassières, c’est notamment le cas des Oxychilus. Les catégories de végétaux exploités dépendent bien entendu des espèces et des environnements végétaux préférentiels dans lesquels ils évoluent. Suivant les cas, ce sont soit des végétaux vivants soit des débris végétaux qui sont préférés. Chez les petites espèces, notamment rupicoles, les lichens font souvent les frais du menu. Les Escargots s’alimentent en râpant la nourriture avec leur ‘radula’, langue dentée râpeuse bien adaptée à ces régimes alimentaires. De manière générale, les détails du régime alimentaire (comme bien d’autres aspects biologiques et écologiques) restent encore fort mal connus chez la plupart des petites espèces.
Les principales menaces qui pèsent sur la Bythinelle de Dijon sont la pollution de l'eau où elle vit, l'exploitation de celle-ci et l'assèchement plus fréquent de son milieu de vie en raison de l'augmentation des températures. De par son endémisme et sa sensibilité aux variations des conditions environnementales et aux dégradations de son habitat, la Bythinelle de Dijon est sévèrement menacée. Elle est évaluée comme « en danger » sur les Listes Rouges européenne et mondiale de l'UICN. En France, l'espèce bénéficie d'une protection nationale avec l'article 4 de l'Arrêté du 7 octobre 1992 qui interdit sur tout le territoire métropolitain la destruction ou l'enlèvement des œufs et la destruction des animaux.
Les Escargots, soit eux-mêmes, soit leur coquilles vides, participent aux réseaux d’échanges au sein des écosystèmes auxquels ils participent. Ainsi, par exemple, ils sont consommés par de nombreux insectes, des Coléoptères notamment et surtout par leurs larves, les plus connus étant les vers luisants (Lampyris noctiluca). Les escargots et leurs œufs sont aussi parasités par des Diptères (mouches), les larves se développent dans leur corps et peuvent les tuer. Quant aux coquilles vides, elles peuvent servir de nids ou d'abris à diverses espèces, par exemple aux abeilles solitaires. Elle est par ailleurs au menu de nombreux petits prédateurs vertébrés : beaucoup d'oiseaux (dont la Grive musicienne, connue pour casser les coquilles d'escargots sur des pierres, les rapaces nocturnes), de mammifères (Hérisson, Musaraigne etc.), parfois des reptiles et amphibiens. Ces indications valent évidemment essentiellement pour les grosses et moyennes espèces communes (Helix, Cornu, Cepaea, et quelques autres de tailles plus ou moins comparables). En revanche, pour les petits escargots, on manque encore beaucoup de données.
Ce rare petit Gastéropode serait endémique de Côte-d’Or, où ses stations sont étroitement inféodées à la sortie même des sources en milieu calcaire. Ses stations sont cependant sensiblement moins rares que ne l’indique l’UICN, comme le montrent notamment les investigations conduites par J.L. Dommergues et collègues. Néanmoins l’extrême fragilité du milieu exclusif pour cette espèce justifie l’évaluation « en danger ».