Classification

  • ClasseGastropoda
  • OrdreStylommatophora
  • FamilleHelicidae
  • GenreCornu
  • Espèceaspersum
  • Nom scientifiqueCornu aspersum
Données de l'espèce

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Taille de la coquille (hauteur x diamètre) : 25 à 30 x 25 à 40 mm

Poids: 7-25 g

Classification

Classe : Gastéropodes
Ordre : Stylommatophores
Famille : Helicidés
Nom scientifique : Cornu aspersum = Helix aspersa

Morphologie

La grande coquille globuleuse du l’Escargot petit-gris a une couleur brun pâle, rarement jaune, et est ornée de 0 à 5 bandes sombres spiralées et mouchetées de petites zébrures claires qui lui donnent son aspect caractéristique et le distinguent de l'Escargot de Bourgogne. L'ouverture de la coquille est aussi plus large que celle du Bourguignon, le péristome (rebord de l'ouverture de la coquille) est épais et blanchâtre. La coquille a un aspect ridé et une croissance rapide, elle comprend jusqu'à 4,5-5 tours convexes, le dernier tour étant large.

Habitat

Ce gastéropode fréquente des habitats très variés, souvent marqués par la présence humaine (jardins, parcs), mais aussi en plaine, dans les bois, les haies ou sur le littoral, jusque dans les dunes. Il affectionne toutefois les conditions humides alors, lorsque les conditions deviennent défavorables, dès octobre et jusqu'au printemps suivant, l’Escargot cesse toute activité: il s'enterre et vit sur ses réserves. En période de sécheresse, on rencontre le même ralentissement d’activité.

Reproduction (quelques indications générales)

Au cours du printemps, la saison des amours, les accouplements de petits-gris s'observent facilement dans les jardins. La grande majorité des espèces d’escargots terrestres sont hermaphrodites, c’est-à-dire que chaque individu dispose des deux modalités sexuelles; l’auto fécondation est donc possible même si la fécondation croisée reste cependant la règle générale, favorisant le maintien d’une variabilité génétique favorable à l’adaptabilité de l’espèce. Toutefois, chez les Prosobranches (chez nous quelques espèces seulement : Pomatias, Cochostoma sp. pl., Acicula, Platyla), d’ailleurs plus affines des groupes d’escargots marins, les sexes sont séparés.

L'accouplement est ordinairement précédé d'une parade variable selon les espèces mais au cours de laquelle, souvent, les deux partenaires se tournent autour, s'enlacent, se dressent verticalement, secrètent du mucus. A côté de leur tête, un dard sort lors des ébats et se plante entre la tête et la coquille du partenaire, l'accouplement peut alors débuter. Les escargots, hermaphrodites (à la fois mâle et femelle), échangent leur sperme, les spermatozoïdes sont ensuite stockés dans un petit sac appelé spermathèque et féconderont plus tard les ovules, parfois un an après: on dit qu'il y a fécondation croisée. L'accouplement dans sa totalité peut durer plusieurs heures. La ponte survient généralement 15-20 jours après l'accouplement, la durée avant l’éclosion varie en fonction de la température. Les œufs d'environ 3 millimètres sont déposés en groupes de 20 à 50, parfois 100, dans un trou creusé au sol jusqu'à environ 10 centimètres de profondeur, ou dans les fissures de bois. Bien des aspects de la reproduction restent cependant à découvrir ou à mieux élucider chez les plus petites espèces, lesquelles sont pourtant et de loin les plus nombreuses !

Régime alimentaire (quelques indications générales)

En grande majorité les Escargots sont végétariens ; toutefois quelques espèces sont omnivores ou même carnassières, c’est notamment le cas des Oxychilus. Les catégories de végétaux exploités dépendent bien entendu des espèces et des environnements végétaux préférentiels dans lesquels ils évoluent. Suivant les cas, ce sont soit des végétaux vivants soit des débris végétaux qui sont préférés. Chez les petites espèces, notamment rupicoles, les lichens font souvent les frais du menu. Les Escargots s’alimentent en râpant la nourriture avec leur ‘radula’, langue dentée râpeuse bien adaptée à ces régimes alimentaires. De manière générale, les détails du régime alimentaire (comme bien d’autres aspects biologiques et écologiques) restent encore fort mal connus chez la plupart des petites espèces.

Relation avec l’Homme

L’Escargot petit-gris pose souvent problèmes dans les jardins et potagers et est souvent une des bêtes noires du jardinier, ce qui le rend victime des produits anti-limaces épandus sur les sites hébergeant l’espèce. Consommé en France depuis le Moyen-Âge, voire même avant, il fait l'objet de nombreuses recettes et est très présent dans la gastronomie française. Par ailleurs très sensible aux variations des conditions environnementales et aux dégradations et pollutions de son habitat, il bénéficie d'une protection nationale permettant notamment d'en réglementer le ramassage.

Réseau trophique (quelques indications générales)

Les Escargots, soit eux-mêmes, soit leur coquilles vides, participent aux réseaux d’échanges au sein des écosystèmes auxquels ils participent. Ainsi, par exemple, ils sont consommés par de nombreux insectes, des Coléoptères notamment et surtout par leurs larves, les plus connus étant les vers luisants (Lampyris noctiluca). Les escargots et leurs œufs sont aussi parasités par des Diptères (mouches), les larves se développent dans leur corps et peuvent les tuer. Quant aux coquilles vides, elles peuvent servir de nids ou d'abris à diverses espèces, par exemple aux abeilles solitaires. Elle est par ailleurs au menu de nombreux petits prédateurs vertébrés : beaucoup d'oiseaux (dont la Grive musicienne, connue pour casser les coquilles d'escargots sur des pierres, les rapaces nocturnes), de mammifères (Hérisson, Musaraigne etc.), parfois des reptiles et amphibiens. Ces indications valent évidemment essentiellement pour les grosses et moyennes espèces communes (Helix, Cornu, Cepaea, et quelques autres de tailles plus ou moins comparables). En revanche, pour les petits escargots, on manque encore beaucoup de données.

Répartition géographique

Chacun connaît l’Escargot petit-gris, mais savez-vous qu'il est originaire d’Afrique du Nord ? Il a migré dans nos contrées il y a bien longtemps et est aujourd'hui naturalisé. Largement répandu, on le rencontre en Europe de l'ouest et dans les régions méditerranéennes, y compris en Bourgogne.

Photothèque Escargot petit-gris
Escargot petit-gris (Helix aspersa)
Escargot petit-gris (Helix aspersa)
Escargot petit-gris (Helix aspersa)
Escargot petit-gris (Helix aspersa)
Escargot petit-gris (Helix aspersa)
Bibliographie Escargot petit-gris

SIRUGUE D. & GOURLIN B. (coord.), 2016, La faune sauvage de Côte-d'Or, Revue scientifique, Bourgogne-Nature, 14 : 488

Conservatoire des sites naturels bourguignons, 2002, Guide des espèces protégées en Bourgogne, Ouvrage : 176p.

GRAF F., 2014, Coït interrompu chez Helix aspersa (Petit-Gris), Revue scientifique, Bourgogne-Nature, 20 : 19

KERNEY M.P. & CAMERON R.A.D., 1999, Guide des escargots et Limaces d’Europe, Ouvrage, Delachaux & Niestlé édit., Paris : 370p.