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Longueur : femelles : 9 mm ; mâles : 15 mm
Embranchement : Arthropodes
Classe : Crustacés - Malacostracés
Ordre : Amphipodes
Famille : Gammaridés
Nom scientifique : Gammarus pulex
Comme tous les Crustacés, les Gammares ont deux paires d'antennes (la première paire plus longue que l’autre) et une respiration branchiale. Ce représentant des Malacostracés Amphipodes se caractérise par l'absence d'une carapace unique, la présence d'une cuticule calcifiée et par un corps compressé latéralement divisé en quatre régions, elles-mêmes divisés en plusieurs segments. Le thorax porte des pattes locomotrices et des appendices de préhension, l’abdomen porte des appendices remplissant diverses fonctions : déplacement en milieu aquatique, brassage de l’eau (oxygénation) pour la respiration branchiale, etc. Trois ou quatre paires de pattes sont dirigées vers l'avant, les autres vers l'arrière. Les uropodes (dernière paire d’appendices) sont moins développés chez les mâles et les femelles possèdent une cavité incubatrice (marsupium) dans laquelle s'effectue le développement des œufs. On se reportera à une clé pour déterminer précisément les espèces.
Communément nommés « Crevettes d’eau douce », les Gammares évoluent dans la plupart des eaux douces de surface (on dit qu’ils sont dulçaquicoles épigés), en nageant sur le flanc sur le substrat, donnant ainsi l'impression de ramper. Ils nécessitent des eaux bien oxygénées, relativement fraîches et à teneur en calcium modérée. On les retrouve aussi bien dans les rivières à courant rapide de montagne que dans les eaux calmes des étangs de plaine. Les Gammares sont grégaires, certains sont sédentaires, ils peuplent les herbiers ou s’enfouissent sous les pierres.
L’accouplement des Gammares est précédé d’une phase d’appariement au cours de laquelle le mâle immobilise la femelle avec ses gnathopodes (appendices des premiers segments). La vingtaine d’œufs laissent apparaître les jeunes Gammares quelques semaines plus tard, semblables aux adultes, ils passent par une succession de cycles de mues pour atteindre le stade adulte.
Ils se nourrissent de matières végétales en décomposition, de petits invertébrés ou de cadavres divers, et récupèrent le calcium de leur exuvie en la mangeant.
Certaines espèces de Gammares sont plus tolérantes à la pollution que d’autres mais elles ne sont globalement pas menacées. Des études ont toutefois montré une vulnérabilité des populations de Gammarus pulex et Gammarus fossarum aux pesticides et aux pollutions des sédiments ou liées au traitement du bois.
Cette espèce est consommée par de nombreuses espèces de vertébrés et invertébrés.
Des six espèces de Gammares recensées en Bourgogne, Gammarus pulex est la plus commune de la région.
PERRIER R.,, 1927, La faune de la France illustrée, Ouvrage, Delagrave, Paris : 220p.