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Longueur : 8-15 cm
Classe : Actinoptérygiens
Ordre : Cypriniformes
Famille : Cyprinidés
Genre : Gobio
Espèce : gobio
Nom scientifique : Gobio gobio
Le corps du Goujon est allongé, à section presque circulaire. Le museau est épais et la bouche orientée vers le bas avec deux barbillons courts à la lèvre supérieure. Les nageoires dorsale et anale sont courtes, la caudale fourchue. Le dos est vert à brun foncé, les flancs argentés à jaunes et ponctués de 6 à 12 taches sombres alignées, le ventre clair.
Le Goujon recherche les eaux claires, limpides et bien oxygénées (>4 mg/L) mais on peut le rencontrer dans des eaux lentes et profondes (de la zone à ombre à la zone à barbeau) et dans certains milieux à fond vaseux. Il ne supporte pas les eaux trop froides ni trop chaudes. Le Goujon vit en bancs parfois denses et affectionne les fonds de pierres, de graviers ou de sable, tout en évitant les blocs et le gravier trop grossier. Il peut s’adapter aux eaux calmes et riches en matières organiques des lacs et canaux.
D’une manière générale, l’ovulation se produit à partir de 16-17°C et les pontes multiples ont lieu d’avril à juillet en pleine eau : les femelles pondent des petits paquets d’œufs en plusieurs fois et à plusieurs jours d’intervalle. Les œufs s’accrochent ensuite aux substrats rencontrés.
Actif durant le jour, il se nourrit de vers, petits mollusques, larves d’insectes et petits crustacés, mais peut aussi consommer des algues filamenteuses. C’est une espèce à forte résilience écologique dont les effectifs des populations fluctuent d’une année à l’autre.
Autrefois abondant, le Goujon a souffert de la dégradation de la qualité de l’eau. Il n’a toutefois pas obtenu de statut sur la Liste Rouge française en raison du manque de données. Cette espèce fait l’objet d’élevage.
Le Goujon peut être parasité par des acanthocéphales.
Il est assez bien réparti sur l’ensemble de la France, même si absent du bassin hydrographique Adour-Garonne. On le rencontre en plaine comme en montagne mais rarement à plus de 650m d’altitude. L’espèce est présente et peut être observée partout en Bourgogne et en Morvan.
KEITH P., & al., 2011, Les poissons d'eau douce de France, Ouvrage, Biotope, Mèze ; Muséum national d'histoire naturelle, Paris (collection Inventaires et biodiversité) : 552p.