Longueur : 20-50 cm
Poids : 1.5 kg

Classification

Classe : Actinoptérygiens
Ordre : Cypriniformes
Famille : Cyprinidés
Genre : Chondrostoma
Espèce : nasus
Nom scientifique : Chondrostoma nasus

Morphologie

Ce poisson a un corps fuselé brillant argenté qui s'assombrit chez les mâles lors de la reproduction. En temps normal, son dos est gris bleuté et le ventre blanc jaunâtre. Ses nageoires sont teintées de rouge, à l’exception de sa nageoire dorsale, grise. Le Hotu se différencie du Toxostome, avec lequel il est interfécond, par sa bouche droite en position inférieure en forme de « boîte aux lettres », celle du Toxostome étant plutôt en forme de « fer à cheval ». Son museau est proéminent et ses lèvres dures à bord tranchant. Les poissons issus de l'hybridation entre le Hotu et le Toxostome présentent des caractères intermédiaires entre les deux espèces qui compliquent les identifications.

Habitat

Le Hotu fréquente les cours moyens des fleuves et rivières de plaine (zone à ombre et à barbeau) où on l’aperçoit généralement sur le fond (espèce dite benthique). Il recherche les courants plus vifs avec l'âge, et un lit graveleux et caillouteux. Le Hotu est un poisson particulièrement grégaire, il vit en groupes constitués d’individus de même taille appartenant à plusieurs espèces (barbeaux, chevaines) à l'état juvénile, puis seulement de hotus à l'état adulte.

Reproduction

Ce poisson peut vivre jusqu'à 25 ans, aussi sa maturité sexuelle survient relativement tard comparativement aux autres espèces, entre 4 et 7 ans. La période de reproduction est courte, elle ne dure que trois semaines en mars-avril. Les hotus migrent alors vers des eaux peu profondes à fort courant où la femelle pond sur les graviers ou galets de 10 000 à plus de 40 000 œufs.

Régime alimentaire

C’est un herbivore actif la journée, amateur de débris végétaux, d'algues et de mousses dont il se nourrit en raclant le fond ; quelques invertébrés s’ajoutent parfois à son menu.

Relation avec l’Homme

Le Hotu a été introduit dans le Nord de la France à la fin du XIXe siècle. Aujourd'hui, ses populations sont en régression en raison de nombreux facteurs, notamment sa sensibilité à la pollution, la raréfaction des zones de frayère (ponte), la présence d'ouvrages hydrauliques (barrages) faisant obstacle à ses migrations. Cela lui vaut d’être inscrite à l'annexe III de la Convention de Berne, sur la liste des espèces de faune protégées, et d’être susceptible de bénéficier de mesures de conservation.

Réseau trophique

Dans son milieu, il est en compétition avec le Toxostome.

Répartition géographique

Autochtone en France dans le bassin du Rhin, le Hotu a peu à peu gagné le réseau hydrographique du reste de la France en empruntant les canaux. En Bourgogne il est présent dans la Saône, en Côte-d’Or sur quelques radiers et dans la Vingeanne.