Morphologie

Taille : 26 à 28 cm de long et 44 à 48 cm d'envergure
Poids moyen : 60 à 75 g

La Huppe fasciée porte de son nom les deux principales caractéristiques de son plumage : sa huppe de couleur saumonée à pointes noires, qu'elle dresse parfois en éventail, et "fasciée" désignant ses ailes barrées de noir et de blanc, très arrondies quand elle vole. Sa queue aussi est noire, entravée d'une barre blanche. Le reste du corps, comme sa crête, est saumoné. Son bec est celui d'un limicole comme le courlis, sorte d'aiguille légèrement arquée.

Habitat

La Huppe fasciée est l'oiseau des campagnes traditionnelles, du bocage avec haies, vieux arbres et vergers.

Période de reproduction

Le "poupoupou" doux de la Huppe fascié résonne dans les bocage bourguignon dès les premiers jours d'avril, parfois même plus tôt. De retour d'Afrique, ces oiseaux retrouvent la vieille trogne ou la cavité de mur qui a abrité et abritera une fois encore leur progéniture de mai à juillet. La majorité des oeufs (5 à 8) semble pondue entre le 20 avril et le 10 mai.

Régime alimentaire

La Huppe fasciée utilise habilement son bec pour extraire les vers de terre ou pour dénicher les larves et gros insectes de l'écorce.

Relation avec l’homme

Parfois appelée la "poupou" dans les campagnes, la Huppe fasciée, magnifique, est évidemment un oiseau apprécié de l'homme et protégé. Pourtant, les menaces qui pèsent sur son maintien nous sont imputables : l'intensification agricole et la destruction du bocage au profit des cultures en sont les principales.

Réseau trophique

De l'intérieur des nids émane une odeur nauséabonde, dont l’effet est de décourager les éventuels prédateurs de s'y introduire.

Répartition géographique

On retrouve la Huppe fasciée en Afrique (où vit une variante locale et sédentaire), puis en Europe et dans toute l'Asie du Sud (de l'extrême Orient jusqu'en Inde). En Côte-d'Or, elle est surtout présente dans la moitié sud-ouest du département : Auxois, Arnétois, côte et arrière-côte. Elle est plus rare dans le val de Saône et de Vingeanne, mais toujours présente.

Fiche rédigée par Antoine Rougeron (LPO Côte-d'Or)