Classification

  • ClasseInsecta
  • OrdreLepidoptera
  • FamilleNymphalidae
  • GenreMelitaea
  • Espècediamina
  • Nom scientifiqueMelitaea diamina
Données de l'espèce

Cartes, phénologie, nombre de données, etc...

Carte de l'espèce

  • Légende :
  • aucune observation signalée
  • observations validées
  • observations en cours de validation
  • vos observations
Morphologie

Envergure : 30-40 mm

L’imago de Mélitée noirâtre se reconnaît en général au premier coup d’œil. Le dessus, brun-noir, porte des séries postdiscales et submarginales de taches fauves bien marquées aux antérieures, beaucoup plus petites et tirant sur le jaune aux postérieures, lesquelles présentent ainsi un aspect majoritairement très sombre. Le revers des postérieures est particulier, orné des petits dessins noirs dans la bande brune submarginale. Le risque de confusion est faible, même en vol, car l’aspect sombre est caractéristique. Une fois l’animal au repos, le doute éventuel est rapidement levé. Exceptionnellement, des individus aberrants de Melitaea athalia, aux ailes postérieures très enfumées, peuvent lui ressembler superficiellement.

Habitat

La Mélitée noirâtre, hygrophile, fréquente divers milieux frais et humides tels que les prairies inondables, les lisières, les clairières, les chemins forestiers, les bordures de tourbières, les fonds de vallons et les berges des ruisseaux. En altitude, on peut la rencontrer sur des milieux plus mésophiles : herbages et pentes fleuries. Très nitrophile, c’est la Mélitée la plus commune sur les laissées de renard ainsi que sur les cadavres d’animaux, où l’on peut parfois l’observer en nombre au détour de quelque layon forestier. La chenille vit sur les Valérianes (Valeriana spp.).

Reproduction

C’est une espèce univoltine (une génération) volant de fin mai à juin à basse altitude, en juillet (voire août) à partir de 600 m.

Régime alimentaire

Les adultes se nourrissent principalement du nectar des fleurs, les chenilles dévorent les plantes hôtes.

Relation avec l’homme

Il est troublant, mais à la fois tellement logique et prévisible, de constater combien la régression de ce papillon hygrophile a suivi celle des zones humides, notamment en plaine. N’oublions pas également les effets du changement climatique, du reste bien perceptible chez d’autres Mélitées à affinités méditerranéo-montagnardes.

Réseau trophique

Les papillons sont les proies de nombreux insectivores, ils peuvent être consommés par d’autres insectes et des oiseaux par exemple.

Répartition géographique

Espèce eurasiatique d’affinités orophiles (de relief) dont l’aire de répartition connaît un recul rapide dans les parties ouest, centre et nord de la France, ainsi qu’à basse altitude dans le reste du pays. En Franche-Comté, cette Mélitée est rare en plaine, où elle se cantonne à quelques stations particulièrement froides ; elle préfère les zones de reliefs et son abondance croît à partir de 300 m dans les Vosges méridionales et le massif du Jura (Doubs : mont d’Or, 1 160 m) ; elle atteint 1 330 m au col de la Faucille (Ain). La Mélitée noirâtre est très localisée, mais assez commune dans ses biotopes. En Bourgogne, elle semble mériter le statut d’espèce quasi menacée, car sa répartition s’y restreint désormais à des aires de vol de plus en plus réduites. Elle se cantonne de plus en plus dans les zones collinéennes, sur les plateaux calcaires de Côte-d'Or et les franges péri-morvandelles, et montre une meilleure couverture du territoire dans le Morvan. Elle régresse nettement depuis des années, et souffre comme beaucoup d’autres espèces eurosibériennes du changement climatique et en particulier de l’assèchement ambiant des vastes zones agricoles dans le département de l’Yonne, d’où elle semble avoir quasiment disparu.

Photothèque Mélitée noirâtre (La)
Mélitée noirâtre (Melitaea diamina) ou Mélitée du Mélampyre (Mellicta athalia) ?
Mélitée noirâtre (Melitaea diamina)
Mélitée noirâtre (Melitaea diamina)
Mélitée noirâtre (Melitaea diamina)
Bibliographie Mélitée noirâtre (La)

DUTREIX C., 2013, Papillons diurnes et nocturnes de Bourgogne, Ouvrage, L'escargot savant : 368p.

SIRUGUE D. & GOURLIN B. (coord.), 2016, La faune sauvage de Côte-d'Or, Revue scientifique, Bourgogne-Nature, 14 : 488

ESSAYAN R., Dimanche 29 mars 2015, Ça papillonne..., Article de presse, Bien Public, Journal de Saône-et-Loire et Journal du Centre : 1

ESSAYAN R., Dimanche 20 juillet 2014, Ça papillonne dans nos régions, Article de presse, Bien Public, Journal de Saône-et-Loire et Journal du Centre : 1

ESSAYAN R., JUGAN D., MORA F. & RUFFONI A. (coord.), 2013, Melitaea diamina (Lang, 1789) - la Mélitée noirâtre, Ouvrage, in Atlas des papillons de jour de Bourgogne et de Franche-Comté (Rhopalocères et Zygènes), Bourgogne-Nature, Hors-série 13 : 342-343

ESSAYAN R. & JUGAN D., 2007, Le projet de cartographie des Rhopalocères et Zygènes de Bourgogne et Franche-Comté (Lepidoptera), Revue scientifique, Bourgogne-Nature, 5 : 27-29

ESSAYAN R. & RUFFONI A., 2012, Constitution d’une liste rouge des papillons de jour de Bourgogne (Rhopalocera & Zygaenidae), Revue scientifique, Bourgogne-Nature, 16 : 94-109

LAFRANCHIS T., 2000, Les papillons de jour de France, Belgique et Luxembourg et leurs chenilles, Ouvrage, Coll. Parthénope, Biotope édit., Mèze (France) : 448p.

LAFRANCHIS T., JUTZELER D., GUILLOSSON J-Y., KAN P.&B., 2015, La Vie des Papillons. Ecologie, Biologie et Comportement des Rhopalocères de France., Ouvrage, Ed Diatheo : 751p.

SIRUGUE D. (coord.), 2008, Le Morvan, inventaire des paysages et du patrimoine naturel : Les Papillons, Revue scientifique, Bourgogne-Nature, Hors-série 6 : 198-199