Cartes, phénologie, nombre de données, etc...
Envergure : 40-48 mm
Le Myrtil est un papillon de taille moyenne se posant presque toujours ailes relevées, le gros ocelle subapical bien visible sur sa plage fauve. Le mâle est totalement brun sur le dessus, sauf autour de l’ocelle. À l’émergence, les mâles sont plus sombres. La femelle présente une livrée plus contrastée, pourvue de plages fauves d’étendue variable sur le dessus des ailes antérieures. Celles-là peuvent exceptionnellement atteindre les ailes postérieures, comme chez la sous-espèce méridionale hispulla Esper. L’espèce peut être confondue au vol avec d’autres Satyrines, mais au repos, les risques de confusion sont très faibles.
C’est une espèce ubiquiste présente dans tous les milieux ouverts herbacés, en campagne ou en montagne, sa période de vol dure longtemps (mai à septembre). Le Myrtil est assurément le papillon de jour le plus souvent observé avec Coenonympha pamphilus, en raison de sa longue période d’apparition, de sa bonne densité, de son ubiquité et de sa relative placidité ; à ces caractéristiques s’ajoute le fait que sa détermination est aisée. Le Myrtil est tout à fait banal dans tous les milieux ouverts, les prairies de fauche (où il supporte un engraissement modéré), les lisières, les chemins forestiers, et sur tous types de terrains. Sa valence écologique est large. Les individus des deux sexes se réfugient souvent à l’ombre des buissons et des haies hautes aux heures les plus chaudes de la journée, voire en zone forestière en période de canicule. Des sujets erratiques fréquentent même les jardins des zones péri-urbaines.
Les mâles éclosent les premiers (protandrie) et s’accouplent dès que les femelles apparaissent. Ces dernières ont une bonne longévité. Le Myrtil est une espèce univoltine, il évolue au cours d’une longue génération, de la mi-juin à fin août, avec des femelles parfois très tardives. Les premiers mâles apparaissent désormais souvent dès fin mai, avec près de deux semaines d’avance par rapport à leur phénologie d’il y a une trentaine d’années.
Les adultes se nourrissent principalement du nectar des fleurs, les chenilles dévorent les plantes hôtes.
Le Myrtil fait partie des espèces les plus courantes et ne paraît pas menacé.
Les papillons sont les proies de nombreux insectivores, ils peuvent être consommés par d’autres insectes et des oiseaux par exemple.
Le Myrtil est une espèce eurosibérienne mésophile, stable, très répandue. Elle est présente sur la totalité des deux régions, mais en densité bien plus faible au-delà de 1 100 m dans le Jura ; elle atteint 1 280 m (Jura : Lajoux, forêt du Massacre). Il est un des papillons les plus répandus en Côte-d’Or.
DUTREIX C., 2013, Papillons diurnes et nocturnes de Bourgogne, Ouvrage, L'escargot savant : 368p.
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