Morphologie

Longueur : 24-26 cm
Envergure : 54-62 cm
Poids : 90-120 g

Cette petite chouette forestière aux yeux d’or tient son nom du naturaliste suédois qui la décrivit au XVIIIe siècle. Le dessus de son corps est brun tacheté de blanc, le dessous est blanchâtre tacheté de brun. La Chouette de Tengmalm possède de grands disques faciaux blancs, séparés par un V très marqué prolongeant la calotte brune. Les ailes sont arrondies. Les juvéniles ont un plumage entièrement de couleur chocolat.

Habitat

Espèce nocturne, la Chouette de Tengmalm habite les forêts froides de la taïga. En France, elle niche dans les massifs forestiers au climat rude, souvent en altitude. Elle niche dans la cavité d’un vieux tronc, le plus souvent une ancienne loge de Pic noir, et accepte volontiers les nichoirs de grande taille.

Période de reproduction

Le mâle chante de février à mai, un « pou-pou-pou-pou » doux. Les femelles, très nomades, changent volontiers de cavité de nidification d’une année à l’autre, ce qui réduit les risques de prédation par la Martre et leur permet de profiter des abondances momentanées des petits rongeurs. La ponte s’étale de février jusqu’à juin, la femelle pond 3 à 7 œufs qu’elle couve environ un mois. Les jeunes chouettes quittent le nid 4 à 5 semaines plus tard.

Régime alimentaire

Elle se nourrit principalement de petits mammifères forestiers (mulots, campagnols, musaraignes, muscardins) qu’elle chasse à l’affût.

Relation avec l’homme

Protégée en France, elle est d’intérêt communautaire au niveau européen (inscrite à la Directive Oiseaux). En Bourgogne, les observations de Chouette de Tengmalm sont devenues exceptionnelles depuis les années 1990, elle est considérée en danger critique d’extinction sur la Liste Rouge régionale. Le maintien des populations de cette espèce implique la préservation des vieilles futaies de hêtres riches en cavités nécessaires à la reproduction.

Réseau trophique

La Martre des pins est le principal prédateur des nichées.

Répartition géographique

La Chouette de Tengmalm est présente dans le nord de l’Europe et dans tous les massifs montagneux français (les Alpes, le Jura, les Vosges…) ainsi que sur les plateaux lorrain et bourguignon. En Morvan, c’est un nicheur très rare et localisé. Elle était signalée dans le Châtillonnais au XIXe siècle et fut retrouvée en 1960. Plus récemment, sa nidification fut constatée aussi dans l’Arrière-Côte, l’Auxois, le haut Morvan. Son abondance est très fluctuante, probablement en lien avec des déplacements à longue distance et certainement avec l’abondance des petits rongeurs forestiers dont elle se nourrit.