Morphologie

Longueur : 34-38 cm
Envergure : 53-59 cm
Poids : 250-400 g

La Sarcelle d’hiver est le plus petit canard d’Europe. Si la femelle est plus terne que le mâle, elle se reconnaît assez facilement à son « miroir » vert (plumes brillantes à la base de l'aile) et la base jaune-orangée de son bec. Le mâle présente quant à lui un joli masque sur le visage : délimité par des lignes dorées, une lunette verte pare l'œil tandis que le reste de la tête est marron. En outre, son corps est globalement gris à l'exception du croupion jaunâtre, de la poitrine plus claire et légèrement maculée de sombre et de la bande blanche au-dessus de ses flancs.

Habitat

Cet oiseau d’eau fréquente les plans d’eau douce et saumâtre avec des rives riches en végétation aquatique lui fournissant des abris : étangs, mares, cours d’eau à faible courant, marais. Cette espèce est le plus souvent observée en groupes composés de moins de cent individus, rarement davantage. La Sarcelle d’hiver migre au printemps vers ses sites de présence estivale en Europe continentale et revient à l’automne (avec un pic en novembre) passer l’hiver dans nos régions.

Période de reproduction

Le nid de la Sarcelle d’hiver est construit dans la végétation, à terre et non loin de l’eau. Dès avril, la femelle y pond 8 à 12 œufs qu’elle couve quasiment un mois.

Régime alimentaire

La Sarcelle d’hiver se nourrit de graines, d’invertébrés divers (insectes, larves, mollusques, crustacés) et de microorganismes aquatiques qu’elle filtre avec son bec.

Relation avec l’homme

Chassable et classée « vulnérable » sur la Liste Rouge nationale des oiseaux nicheurs, elle est évaluée « en danger critique d’extinction » sur la déclinaison régionale.

Réseau trophique

Les canetons constituent des proies pour de nombreuses espèces d’oiseaux (milans, Busard des roseaux), de mammifères (renards) et reptiles (couleuvres). Les adultes peuvent être prédatés par des femelles d'Autour des palombes ou de Faucon pèlerin.

Répartition géographique

La Sarcelle d’hiver est une nicheuse rare mais une hivernante assez commune en France. En Côte-d’Or, l'espèce est régulièrement observée en hivernage sur les plans d'eau de l'Auxois, du Pays-d'Arnay, du Morvan et du fossé bressan. En Saône-et-Loire, les données montrent une baisse des effectifs des hivernants et des oiseaux de passage.