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Longueur : 8-10 cm
Poids : 3-10 g
Classe : Actinoptérygiens
Ordre : Cypriniformes
Famille : Cyprinidés
Genre : Phoxinus
Espèce : phoxinus
Nom scientifique : Phoxinus phoxinus
Le Vairon commun est un petit poisson dont le corps, cylindrique dans sa partie antérieure et de couleur olive, est orné de taches sombres de taille variable et d'une ligne claire qui le parcourt sur la longueur sur les flancs. La mâchoire supérieure est légèrement avancée, le museau est arrondi. Il faut préciser que l'odorat est particulièrement développé chez le Vairon. En période de reproduction, le mâle se pare de couleurs vives, une parure colorée de rouge, jaune, noir, parfois vert, et des tubercules apparaissent sur sa tête.
Le Vairon est un poisson rhéophile (qui aime le courant) qui affectionne les eaux claires et fraîches. Il recherche les habitats peu profonds avec des herbiers lui offrant des abris et un fond composé de graviers, évitant les fonds vaseux. C'est une espèce grégaire très active dont les groupes peuvent atteindre plusieurs milliers d'individus, le plus souvent du même âge.
La reproduction s'étend d'avril à juillet et se caractérise par des pontes multiples au cours desquelles les femelles pondent 200 à 3000 œufs, selon leur âge et leur taille, sur des graviers bien oxygénés auxquels ils adhèrent.
Le Vairon est omnivore et opportuniste, il se nourrit aussi bien de matériel végétal (diatomées, algues filamenteuses) que d'invertébrés aquatiques comme les gammares et les larves d’insectes ou d'œufs de poissons et d'alevins, parfois ceux de son espèce.
Cette espèce est exigeante en oxygène et est sensible à la pollution, elle constitue un bon indicateur de la qualité des eaux. Les menaces qui pèsent sur l'espèce sont principalement la dégradation de son milieu et de la qualité de l'eau, et son utilisation en tant que vifs pour la pêche.
La Truite est le principal prédateur du Vairon, ainsi que d'autres poissons carnassiers. Le Vairon peut être parasité par des acanthocéphales.
Largement répandu en France jusqu'à 2500 m, on peut s’observer partout en Bourgogne et en Côte-d’Or, quelques fois avec des densités importantes. Il est fréquent dans les cours d'eau clairs du Morvan.
KEITH P., & al., 2011, Les poissons d'eau douce de France, Ouvrage, Biotope, Mèze ; Muséum national d'histoire naturelle, Paris (collection Inventaires et biodiversité) : 552p.