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Envergure : 25-32 mm
La Sylvaine est facilement reconnaissable à la disposition de ses ailes au repos, pas totalement étalées. Chez le mâle, le dessus des ailes est fauve orangé bordé de brun, avec une strie androconiale noire très marquée sur l’antérieure. La femelle, davantage chargée de brun, est rehaussée de taches fauves. Le revers des ailes postérieures est jaune verdâtre, parsemé de taches jaune pâle diffuses. La Sylvaine ressemble beaucoup à la Virgule (Hesperia comma) – surtout le sexe femelle –, mais cette dernière espèce présente au revers des taches très apparentes, blanc nacré et quadrangulaires.
La Sylvaine, espèce euryèce et mésophile, est un papillon très mobile, qui parcourt d’un vol vif les lisières, les haies, les talus des bords de routes et de voies ferrées, les berges des cours d’eau et même les tourbières. Peu de biotopes naturels lui échappent ; elle fréquente même les jardins des villes, pourvu que ceux-ci présentent des zones un peu oubliées par l’homme. Les mâles présentent un comportement territorial très marqué et poursuivent tout intrus, quelles que soient sa taille et son espèce. La chenille se développe sur diverses Poacées.
Les adultes de cette espèce univoltine volent de la fin mai à la fin août en une génération très étalée. Les femelles volent longtemps, parfois jusqu’à début septembre.
Les adultes butinent particulièrement les Scabieuses, l’Eupatoire chanvrine, les Ronces et les Chardons.
La Sylvaine ne présente pas de menaces particulières tant que subsisteront des espaces naturels, voire rudéraux. Ce papillon est souvent l’une des premières espèces à coloniser des milieux abandonnés : jachères, terrains vagues, friches des sites industriels désaffectés.
Les papillons sont les proies de nombreux insectivores, ils peuvent être consommés par d’autres insectes et des oiseaux par exemple.
Espèce eurasiatique, répandue et commune dans la quasi-totalité des départements français, la Sylvaine n’apparaît pas menacée et demeure présente en maints endroits, quoique ses densités soient en baisse en Bourgogne. En Bourgogne et en Franche-Comté, elle vole aussi bien en plaine qu’en altitude, jusqu’à 1 200 m dans le Jura.
DUTREIX C., 2013, Papillons diurnes et nocturnes de Bourgogne, Ouvrage, L'escargot savant : 368p.
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LAFRANCHIS T., JUTZELER D., GUILLOSSON J-Y., KAN P.&B., 2015, La Vie des Papillons. Ecologie, Biologie et Comportement des Rhopalocères de France., Ouvrage, Ed Diatheo : 751p.