Longueur : 20-50 cm (>100 cm max)
Poids : 300-500 g (>10 kg max)

Classification

Classe : Actinoptérygiens
Ordre : Salmoniformes
Famille : Salmonidés
Genre : Salmo
Espèce : trutta
Sous-espèce : fario
Nom scientifique : Salmo trutta subsp. fario

Morphologie

La Truite commune est une espèce de Salmonidés à caractère migrateur facultatif et possédant une grande capacité d’adaptation à différents milieux, entraînant un degré important de polymorphisme. Trois formes existent : la Truite de rivière, la Truite marine et la Truite lacustre. Seule la Truite de rivière vit en Côte d'Or. La forme générale du corps est élancée, la tête forte, la bouche largement fendue, la nageoire caudale grande et faiblement fourchue. En rivière, la Truite est de couleur générale brune : le dos foncé à vert clair, les flancs nacrés à jaunâtres ainsi que les opercules et la nageoire dorsale sont couverts de taches noires et de points rouges très variables. Pendant la période de reproduction, chez les trois formes, les couleurs s’intensifient et s’assombrissent. Sa croissance et sa taille adulte varient en fonction de son milieu de vie, notamment en lien avec la température et avec les conditions trophiques.

Habitat

La Truite affectionne les cours d’eau de tête de bassin car ils possèdent les caractéristiques essentielles à sa survie. Cette espèce préfère des températures de l’eau comprises entre 7 et 19°C, et des concentrations d’oxygène dissous minimales de 5,0 à 5,5 mg/l. Ces facteurs sont étroitement liés à la typologie du cours d’eau notamment les conditions de pente et d’altitude. La Truite est une espèce lithophile, qui dépend donc de substrats minéraux (pierreux) sur lesquels elle se reproduit. Une granulométrie suffisamment grossière et non colmatée permet la réalisation de frayères et une bonne oxygénation des œufs. Les macrophytes et la végétation des berges offrent gîte et couvert. Une typologie de cours d’eau définie par Huet comporte une « zone à Truite » qui comprend les cours d’eau avec les caractéristiques du milieu de vie de cette espèce.

Reproduction

D’une manière générale, la période de frai (ou ponte) de la Truite débute en novembre et finit fin janvier, exceptionnellement fin février. Les ovules sont déposés dans une cuvette creusée par la femelle puis recouverts de graviers dont le diamètre moyen augmente avec la taille des poissons. Elle est capable d’effectuer des déplacements vers l’amont et dans les affluents à la recherche de frayères. Les facteurs environnementaux stimulant cette migration sont les variations de température (dans l’intervalle 10-12°C) et les fluctuations de hauteur d’eau (début des crues automnales).

Régime alimentaire

La principale source d’alimentation pour la Truite est l’ensemble des invertébrés benthiques (qui vivent sur le fond), dont la densité est très variable suivant les conditions locales. Une autre source de nourriture importante pour l’espèce provient de la faune invertébrée exogène tombant à l’eau. La Truite, et notamment les gros individus, peut aussi se nourrir d’autres espèces de poissons comme les chabots, vairons, loches voire même des juvéniles de sa propre espèce.

Relation avec l’Homme

La Truite commune est connue pour sa pêche sportive, la pêche professionnelle ne concerne que les formes marines et lacustres. L’espèce est menacée actuellement au niveau de l’abondance et de sa variabilité génétique. La dégradation de son habitat due aux activités humaines (colmatage, fragmentation, réchauffement des eaux…) a fait baisser ses densités, et les repeuplements avec des juvéniles d’élevage ont entraîné des échanges de gênes (introgressions génétiques), affaiblissant les adaptations locales. Elle est donc susceptible de bénéficier de mesures de protection prises dans le cadre d’un arrêté de biotope (arrêté du 8/12/88), et peut aussi faire l’objet de mesure de régulation du prélèvement par arrêté préfectoral.

Réseau trophique

Dans son habitat naturel, la Truite peut être prédatée, mis à part l’Homme, par la Loutre ou des oiseaux piscivores comme le Héron ou le Cormoran.

Répartition géographique

En France et en Bourgogne notamment, la Truite est présente dans presque toutes les têtes de bassin. En Côte-d’Or, la Truite est bien présente dans des secteurs comme le Châtillonnais ou le Morvan. On la trouve également dans l’Auxois. Elle n’est que faiblement représentée dans le secteur de la plaine de Saône.